Chloé Malaise
Machines invisibles
maquette en carton plume, hauts parleurs, système de diffusion via Raspberry.
2016
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Machines invisibles est une installation sonore qui tente de retranscrire l'atmosphère d'une fiction déjà derrière nous. D’une maquette d’ 1m50 par 1m20 émanent les sons lointains de bruits électroménagers. Des immeubles blancs aux volumes carrés, comme on en voit partout pousser, sont assemblés comme un magma urbain. L’ensemble se déploie comme une machine prête à décoller.
Mais les formes rétro-futuristes de ces architectures, conçues sur le modèle de bâtiments réels, sont bien celles de notre présent. Heritage muet de générations passées, elles suggèrent l’intangible d’une industrialisation aussi frénétique qu’enthropique des villes. L’installation nous invite à poser un regard distancié et méditatif sur les villes-machines d’hier, sur nos villes d’aujourd’hui.
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« Les utopies apparaissent comme bien plus réalisables qu’on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant une question bien autrement angoissante : comment éviter leur réalisation définitive ?… Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il, un siècle où les intellectuels et la classe cultivée rêveront aux moyens d’éviter les utopies et de retourner à une société non utopique moins « parfaite » et plus libre. »
Nicolas Berdiaev
Épigraphe française du Meilleur des mondes
(1932) d’Aldous Huxley.