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Ars et Technê

installation sonore

structure métalique, câbles, enceintes, néons, texte, système d'automation Arduino

2022

Contexte

 

Cette œuvre est née d’un mois d’échange avec les anciens travailleurs de la Navale Nantaise, dans les archives de la Maison des Hommes et des Techniques qu’ils ont fondé. Chloé Malaise y rencontre Gérard Tripoteau, ancien traceur de coques, dessinateur de bateaux et militant des droits ouvriers. Elle y découvre les plans du Tronçon symbolique, un projet de monument dont la réalisation n’a jamais abouti. Cette structure, pensée et dessinée par les membres de l’association, représentait un tronçon à échelle 1 de l’Esterel, l’un des derniers bateaux construits à Nantes, et visait à visibiliser au cœur du parc des Chantier, nouveaux « quartiers de la création », un symbole de l’histoire ouvrière de la construction Navale Nantaise.

 

Ce sont aujourd’hui des nombreuses association, structure artistiques et culturelles, scènes des musiques actuelles, écoles de création (design, beaux arts, architecture), ateliers d’artistes, et structures événementielles, qui, au cœur des architectures industrielle d’époque, habitent le parc des chantier et façonnent l’image actuelle et en constante évolution de l'île de Nantes. Si ce choix d’évolution de l’île ne se veux pas exclure cette classe ouvrière et son histoire, elle laisse malgré elle un sentiment palpable d’invisibilisation à ces derniers porteurs d’histoire dont une partie constitue les membres de la Maison des Homme et des Techniques.

 

Dans ce contexte, concevoir un projet qui inclue cette histoire politique et technique au cœur d’un projet est apparu comme une évidence.

Si passé et futur semblent s’opposer, de la même façon que l’Art et la Technique, d’une manière ou d’une autre ils sont voués à se rencontrer dans le territoire commun que tous reconnaissent comme Nantes, la créative.

Extrait sonore de l'installation

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L’installation 

 

L’installation se compose d’une interprétation à l’échelle 1/12 de ce mémorial, des néons installés sur les flancs de la structure, pulsent lentement comme un cœur battant.

L’amplification en direct de ces néons diffuse dans l’espace un son latent, comme l’aura sonore de l’activité industrielle et militante passée de l’île de Nantes.

 

La structure métallique à été réalisée avec le soutien du chantier d’insertion ATAO originellement impliqué dans la conception technique du monument prévu à l’origine.

La base, qui supporte la pièce, a été entièrement pensée par les anciens de la Navale à partir d‘éléments qui servaient au lancement des navires.

 

Sur un mur en regard à la structure, les mots de Gérard Tripoteau, extrait d'une chronique critique de 2017, sont inscrit à la mine de plomb, il nous renvoient à des réflexions humanistes sur l’urgence de transmettre l’histoire des luttes passées pour mieux appréhender notre présent et d’évidence notre futur.

Ce projet à été réalisée dans le cadre d’une résidence d’un mois à Trempo (Nantes) et est portée par le dispositif européen MagiC Carpet.

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